Poèsie : Bougez, bougez, oui mais... ou Le déplacement n'est pas un art mineur
Marie-Aimée a du mal à se déplacer,
Marie-Aimée est lourde sur ses pieds.
Elle connaît les gestes pour les avoir étudiés,
Elle connaît les mouvements pour s'être entrainée.
Mais à l'instant décisif, elle se bloque
Et bizarrement, ressemble à Robocop.
Pourtant d'une silhouette fine
Quasiment longiline,
Elle semble d'allure si légère
Presque moins dense que l'air.
Hélas, qu'est-ce que la légéreté
Quand au sol cimentée?
Peut-être une enclume Déguisée en plume...."
Laétitia
F. (mars 2011)
Poèsie : L'art délicat du
bâton
Leur
lieu de prédilection Résonne
de leur explosion
L’herbe
dense semble accueillante Les
arbres offrent une intimité suffisante, Echauffements
et délicieux prémices, Préludes
à de doux exercices.
Tendus
mais si calmes en surface Les
partenaires enfin face à face Commencèrent
à se tourner autour
A
s’imaginer sans leurs atours
Il
ébauche un geste tendre Puis
accélère sans attendre Tous
ses muscles en réaction S’adaptent
à l’ardente scansion.
Ainsi
débuta le ballet En
longs mouvements de poignet Où
la douce ardeur de ses mains Et
le balancement de son bassin Fièrement
son bâton redressa Et
tout son être se prépara.
La
violence de son coup de bâton La
frappa au creux tel un canon Et
tout son corps contracté Laissa
l’énergie se libérer En
un cri terriblement sauvage Preuve
de son animal visage
Cette
incroyable arabesque A
l’allure si pittoresque Est
basée sur les points d’appui, De
cuisses fuselées, si jolies, Née
d’un simple déplacement latéral Et
d’un vigoureux coup vertical.
Ainsi
fût la rose redécouverte Par
la passion de ces athlètes S’accrochant
à la Joinville A
quatre mains si habiles
Le
secret est dans la courbe Hélas
la méthode est fourbe.
Sans plus attendre je vais essayer de te décrire ce que ce merveilleux sport qu'est la canne m'inspire. Avant tout, la canne montre une diversité impressionnante de styles, elle se moule docilement à son porteur. En conséquent, elle peut constituer un sport violent, mais elle peut aussi se révéler purement artistique. Les contrastes qu'elle souligne sont magnifiques et presque mystiques; en effet, observer
des pratiquants confirmés suscite la même admiration que devant une danse, du patinage, ect... Qui plus est, elle est sensorielle et pénétrante, puisque c'est avec une fluidité voluptueuse qu'elle nous apprend à rythmer sur des coups secs, brefs, électriques même. Par ailleurs, sa simplicité lui sied parfaitement; un morceau de bois, droit, digne, sifflant un air mondain tout en dessinant des courbes gracieuses, sans en oublier son origine naturelle de trimardeur. Vois tu, j'ai un certain amour de ce sport, tellement il se fait de paradoxes qui font son mystère.
Maxime
Castalonga (août 2007)
Canne de combat : Du physique
et du charme
La
canne, lorsque l'on ignore tout d'elle, séduit par son histoire et/ou pour son
originalité, mais ceci n'est qu'un prélude au charme de ce sport, un charme qui
opère sur plusieurs facettes.
Dans
un premier temps, la canne s'adapte aisément a la mentalité de chacun, a sa façon
de concevoir l'intérêt du sport, et ce se ressent lorsque l'on considère la
diversité de ses noms: le nom de "canne de combat" fait ressortir le caractère
physique de ce sport, tandis qu’’’escrime a la canne" rappelle son
esthétique et sa noblesse, ou encore "canne d'armes" dans lequel transparaît
son héritage historique.
Secondement,
son charme relève de la beauté de sa pratique puisqu'il consiste en une danse
armée, si bien que son intrigue en est formidable; est ce une réconciliation
entre la grâce et la violence? Par là, chacun peut faire son choix sans outrer
aucun autre pratiquant, chacun peut choisir de se soucier plutôt du sifflement
de son bâton plutôt que de l'intensité du coup qu'il va porter, même si force
est de constater que la canne considère et allie tous ces aspects.
Telle
est ma façon de concevoir la canne, purement la canne, et je n'ai pas parlé de
la sympathie du club, de son enseignant et de ses membres.